La Fondation Roi Baudouin a présenté hier son Rapport général sur la perception individuelle de l'insécurité chez les Belges. Il n'a toutefois pas valeur de sondage ni de statistique.
Selon la Fondation, les perceptions de l'insécurité peuvent varier très fort d'une personne à l'autre, qu'elle soit relativisée ou ressentie comme totale. Sur base des témoignages recueillis, le rapport identifie toutefois sept dimensions constitutives du sentiment d'insécurité : le délabrement des lieux publics, la criminalité, surtout la peur du vol et de l'agression, l'insécurité routière, les incivilités (rassemblements de jeunes perçus comme une menace, vandalisme, tapage nocturne, etc.), la toxicomanie, le dysfonctionnement de la justice et de la police, et l'anonymat de la ville, la nuit.
Ce sentiment d'insécurité est alimenté aussi par des évolutions récentes de la société, comme l'insécurité socio-économique, l'estompement des normes régissant la vie en commun, une tendance au repli sur soi ou l'effet de loupe des médias qui donnent une importance démesurée à certains faits.
Pour la Fondation Roi Baudouin, les solutions à apporter sont "l'affaire de tous" et relèvent essentiellement du niveau local. Les pouvoirs publics, pour qui la violence objective doit être une des priorités, doivent garantir un système de maintien de l'ordre efficace et performant qui conservera le monopole inaliénable de la violence légale. Mais les citoyens doivent aussi être responsabilisés et contribuer à un plus grand climat de convivialité. Les recommandations du rapport, à l'endroit notamment des pouvoirs publics, feront l'objet de débats avec des acteurs locaux dès janvier 2007.
Article tiré du site d'RTL